L’aléa sismique en un lieu donné correspond à l’estimation des secousses que l’on peut y subir, leur ampleur, ainsi que leurs périodes de retour (période de temps entre deux gros séismes, dite aussi période de récurrence).
L’estimation de ces secousses se base sur tous les séismes possibles dans la région considérée, et pas sur un séisme unique. Dans certains cas, on souhaite connaître la valeur maximale de l’accélération du sol. On extrait alors, parmi les séismes considérés possibles, celui qui génèrera la valeur la plus forte au site étudié. Cette approche est appelée déterministe. Mais cette valeur peut être identique dans deux sites, alors que pour un site cette secousse aura lieu fréquemment (tous les 10 ans) et que pour l’autre elle sera rare (tous les 1000 ans). On peut alors estimer la probabilité de la secousse, qui permet de prendre en compte cette fréquence, on parle alors d’approche probabiliste. Plus précisément, on estime la probabilité que le mouvement du sol atteigne ou dépasse une certaine valeur (Intensité, PGA, PGV, PSA, etc.) au cours d’une période de référence. En France, pour définir le zonage sismique règlementaire, on a calculé la valeur des secousses qui ont une probabilité de 10% d’être dépassées dans les 50 prochaines années (50 ans étant considéré comme la durée de vie moyenne d’un bâtiment).
Pour l’évaluation de l’aléa en un endroit, il est nécessaire de :
1) connaître tous les séismes possibles (localisation, magnitude, fréquence de chaque séisme),
2) déterminer l’atténuation des ondes entre les séismes et le site étudié,
3) intégrer les « effets de site » potentiels (correspondant en général à une amplification locale du mouvement du sol due à la présence de topographie ou d’un bassin sédimentaire),
4) calculer les paramètres de la secousse et leur fréquence au site. Ne connaissant pas parfaitement tous ces paramètres, on parle « d’évaluation » ou « d’estimation » de l’aléa sismique et non pas de « détermination » de l’aléa sismique.
La carte de l’aléa sismique de la France est le résultat de l’évaluation de l’aléa et sert de base à la réglementation établissant les mesures de protection adaptées, notamment les normes de construction des bâtiments.