Projets en cours

 

Marmor : équipement en mer

Démarré le 01 juin 2021, le projet “Marine Advanced geophysical Research equipment and Mayotte multidisciplinary Observatory for research and Response” (Marmor) EquipEx PIA3+ est porté par l’Ifremer. Il se déroule sur huit ans et vise un double objectif : structurer la communauté scientifique française en fournissant les instruments mobiles de sismologie et de géodésie sous-marines et mettre en place une infrastructure câblée sous-marine pour la surveillance continue et temps-réel de la crise sismo-volcanique en cours à Mayotte.

L’équipement structurant est constitué de cinq éléments et d’un système d’information :

  • Elément 1 : Initier et développer la géodésie sous-marine. Il a pour objectif de créer une communauté sur la géodésie sous-marine à travers le partage d’installations et d’instruments. Il s’agit de favoriser l’émergence et la conduite de projets et d’organiser la  réponse rapide de la communauté à des événements telluriques.
  • Elément 2 : Intervention rapide et suivi des crises. Il s’agit d’équipements permettant de garantir une réponse rapide et une surveillance accrue lors des phénomènes sismiques et volcaniques. Les équipements choisis dans le cadre du projet Marmor incluent des OBS (sismomètres fond de mer), des hydrophones et des capteurs de pression. Ces équipements sont gérés par Epos-France.
  • Elément 3 : Parc sismologique mobile marin pour la recherche en terre solide, imagerie et environnement marine. Cet élément est opérationnel via l’Action spécifique SMM.
  • Elément 4 : Recherche et développement sur les applications des fibres optiques avec pour objectif de développer les applications de la fibre optique à la sismologie et à la sismologie marine.

Les équipements acquis dans le cadre des éléments 1 à 4 seront mis à la disposition de la communauté via Epos-France.  Epos-France participe aussi à l’élaboration du plan de gestion de données ainsi qu’à la validation, à la valorisation et à la diffusion des données du nœud A Marin dans le cadre de son système d’information. En revanche, il ne participe pas à l’élément 5, qui vise à la mise en place d’un observatoire câblé de surveillance (continue, temps-réel, 24h/24 et 7j/7) à Mayotte. Cet élément est coordonné par le Revosima.

En bref

  • Site web : www.marmor-projet.org
  • Domaine : sismologie et géodésie marine
  • Type d’instrumentation : mobile
  • Pilotage : Ifremer, Brest
  • Partenaires participants : Ifremer, IPGP, OCA, UGA
  • Autres participants : Geo-Ocean (IUEM), OASU
  • Responsables : Louis Géli, Hélène Leau
  • Contact web : Maud Ezel

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Alceste

Le projet Alceste a pour objectif principal de produire de nouvelles bases de données et un nouveau calcul d’aléa en France Métropolitaine à échéance 2026 dans le cadre académique de Résif puis Epos-France.

La caractérisation de l’aléa sismique en France métropolitaine fait face à des défis spécifiques aux domaines « intraplaque » de faibles taux de déformation et de sismicité, et pour lesquels une évolution majeure des connaissances est observée depuis une dizaine d’années. Ces problématiques transparaissent à chaque étape de construction des éléments de base du calcul d’aléa sismique probabiliste tels que le catalogue de sismicité (instrumental et historique), les modèles de zonages sismotectoniques, ou encore les modèles de prédiction du mouvement du sol. Les données et verrous associés à ces différents éléments en France métropolitaine sont illustrés par de récents travaux en lien avec l’ATS Résif (voir références).

Face à ces défis techniques et théoriques, et en réponse à une sollicitation du Ministère de la Transition Ecologique (Direction générale de la prévention des risques) pour étudier les améliorations possibles aux modèles d’aléa sismique probabiliste en France métropolitaine, l’Action transverse sismicité a proposé la mise en place du projet Alceste.

Ce projet a pour objectif principal de produire de nouvelles bases de données et un nouveau calcul d’aléa en France Métropolitaine à échéance 2026 dans le cadre académique de Résif puis Epos-France. Les nouvelles données et connaissances produites pourront servir de référence nationale pour les prochaines mises à jour des modèles d’aléa et de zonage sismique nationaux et européens (comme l’European Facilities for Earthquake Hazard and Risk). Plus généralement, les résultats du projet Alceste auront également vocation à intégrer le corpus des connaissances sur l’aléa sismique utilisable par toute personne, organisme ou entreprise intéressé par le sujet.

Références

  • Mazzotti, S., Jomard, H., and Masson, F.: Processes and deformation rates generating seismicity in metropolitan France and conterminous Western Europe, BSGF, 191, doi: 10.1051/bsgf/2020019, 2020.
  • Masson, F., Petit, C., and Mazzotti, S.: Special issue Comptes-Rendus Geosciences for the 100 years of the BCSF “Seismicity in France,” 353, 1–4, doi: 10.5802/crgeos.94, 2021.

Pôles impliqués

  • Nice (UMR GeoAzur)
  • Paris (IPGP Paris)
  • Brest (UMR Geo-Ocean)
  • La Rochelle (UMR Lienss)
  • Grenoble (OSUG/ISTerre) pour le volet système d’information

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Geo-Inquire

Geo-inquire signifie : Infrastructures de la géosphère pour la recherche intégrée (“Geosphere INfrastructures for QUestions into Integrated Research”)

Démarré en octobre 2022 pour 4 ans, Geo-Inquire intégrera et améliorera l’accès à une grande quantité de données, de produits et de services clés permettant de comprendre et de modéliser les processus dynamiques au sein de la géosphère à de nouveaux niveaux de détail et de précision spatiaux et temporels. Geo-Inquire vise à surmonter les barrières inter-domaines, en particulier les environnements terre-mer-atmosphère, et exploitera des techniques innovantes de gestion des données, des méthodes de modélisation et de simulation, des développements en matière d’intelligence artificielle et de “big data”, et étendra les infrastructures de données existantes pour diffuser ces ressources à la communauté scientifique élargie. Geo-Inquire bénéficie d’un partenariat unique de 52 partenaires composés de grands instituts de recherche nationaux, d’universités, de services géologiques nationaux et de consortiums européens. Il accompagnera l’intégration de l’ensemble des nouvelles données et services dans les infrastructures de recherche impliquées et  conduira des programmes de formation dédiés pour leur utilisation optimale.

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Site web : www.geo-inquire.eu

DT-Geo

Le projet “Un jumeau numérique pour les extrêmes géophysiques” (DT-GEO) est un projet européen qui vise à analyser et à prévoir l’impact des tsunamis, des tremblements de terre, des volcans et de la sismicité anthropique.

Pour atteindre ses objectifs, DT-GEO construira les composants d’un jumeau numérique (une réplique virtuelle de systèmes physiques qui combine des flux de données en temps réel et des modèles de haute précision).

Les jumeaux numériques sont construits sur des plateformes numériques interactives qui permettent de recréer des scénarios présents et futurs d’événements géophysiques à risque. DT-Geo tire parti du développement important des supercalculateurs et des capacités techniques pour effectuer une modélisation et une analyse avancées en temps réel à des fins de diagnostic et de prévision.

Le projet implique la coopération de 26 institutions de recherche en Europe.

 

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Site web : dtgeo.eu/project