Dès les premières heures après le séisme du Teil (magnitude 4.9 Mw), le 11 novembre 2019, la communauté scientifique française réunie au sein de Résif a collaboré pour assurer le déploiement d’instruments mobiles, l’analyse des données, la mise en commun des compétences (voir à ce sujet notre actualité du 19 janvier 2021 et celle du 10 février 2020).

Aujourd’hui, plus de deux ans après et malgré les restrictions sanitaires, cette coopération scientifique se poursuit. Il s’agit de déterminer les implications pour l’évaluation des risques (identification des failles actives, investigations paléosismologiques pour localiser les menaces potentielles de ruptures de surface) et pour la compréhension des causes de la sismicité intraplaque.

Deux articles récemment publiés dans le cadre de l’axe Failles actives France de l’Action transverse sismicité Résif témoignent de cette coopération et appellent à “maintenir cet esprit de coopération pour l’avenir”.

Le premier, daté de décembre 2021, est paru dans un numéro spécial de la revue Comptes-rendus Géoscience sur la sismicité de la France. Il souligne que “la connaissance des failles actives est encore largement fragmentaire, et que des efforts importants sont nécessaires pour générer des données robustes, en particulier sur les nombreuses failles qui ne font encore l’objet d’aucune étude”. Plusieurs exemples d’études récentes le long de failles présumées actives sont présentés dans divers contextes. Ils permettent d’illustrer la mise en œuvre de nouvelles approches et de nouveaux outils pour la caractérisation de l’activité quaternaire des failles potentiellement actives en France métropolitaine.

Le second vient de paraître dans la revue Communications Earth & Environment. Intitulé “Ground ruptured, community united”, il rappelle que “la communauté scientifique a travaillé ensemble pour déterminer les implications [du séisme du Teil] pour l’évaluation des risques” et que “nous devons maintenant maintenir cet esprit de coopération pour l’avenir.”

Tous deux sont en accès libre.

Références

  • Jean-François Ritz & al. New perspectives in studying active faults in metropolitan France: the “Active faults France” (FACT/ATS) research axis from the Resif-Epos consortium. Comptes Rendus. Géoscience, Tome 353 (2021) no. S1, pp. 381-412. doi : 10.5802/crgeos.98.
  • Baize, S., Ritz, JF. Post-publication careers: ground ruptured, community united. Commun Earth Environ 3, 61 (2022). doi : 10.1038/s43247-022-00392-y

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Levé d'une tranchée creusée au travers de la faille de la Rouvière (faisceau de failles des Cévennes) , le long de la section qui a cassé lors du séisme du Teil du 11-11-2019 Crédit : J-F Ritz

Levé d’une tranchée creusée au travers de la faille de la Rouvière (faisceau de failles des Cévennes) , le long de la section qui a cassé lors du séisme du Teil du 11-11-2019 © Jean-François Ritz – En savoir plus