Le journal Communications Earth & Environment (Nature) vient de publier un article présentant certains résultats obtenus grâce aux investigations géophysiques menées suite séisme du Teil.

Ce séisme survenu en Ardèche le 11 novembre 2019 a généré un niveau de dégâts qui n’avait pas été atteint en France métropolitaine depuis 1967. Des travaux récents ont déjà démontré le caractère exceptionnel de ce séisme, dont la rupture a atteint la surface malgré une magnitude de seulement 5. Le niveau d’accélération du sol qu’un évènement modéré si superficiel peut générer reste inconnu. Grâce aux observations sismologiques des stations permanentes de Résif et de données acquises lors d’une mission post-sismique, des scientifiques du laboratoire ISTerre ont pu proposer un modèle de rupture du séisme et de la croûte terrestre locale pour simuler numériquement l’accélération du sol à proximité de la faille.

Les résultats indiquent des niveaux d’accélération extrêmes, dépassant localement la gravité.

Les futures analyses géologiques et géophysiques locales devraient permettre de mieux contraindre la potentialité de séismes de ce type ailleurs sur le système de failles des Cévennes, notamment à proximité des centrales nucléaires de Cruas et du Tricastin.

Référence

Causse, M., Cornou, C., Maufroy, E. et al. Exceptional ground motion during the shallow Mw 4.9 2019 Le Teil earthquake, France. Commun Earth Environ 2, 14 (2021). https://doi.org/10.1038/s43247-020-00089-0

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Dégâts observés dans le hameau de La Rouvière à proximité de la faille. © M. Causse.

Dégâts observés dans le hameau de La Rouvière à proximité de la faille. © M. Causse.